Luxembourg Zone rouge - Pierre Decock

Imaginons qu’un jour à nos frontières survienne le pire. Que resterait-il de notre petit pays ? De son économie? De son dynamisme ? De ses paysages verdoyants ? …Et de ses centaines de milliers d’habitants ? C’est ce terrible scénario qu’explore « Bienvenue au Luxembourg » 

Le jeune Mike Olinger, modeste héros de cette histoire, n’avait que quatre ans lors de la catastrophe. Quinze ans plus tard, il décide de partir en zone interdite pour revoir sa maison d’enfance, pour honorer aussi une promesse faite à son père décédé du mal des rayons. Commence alors un étrange voyage dans un Luxembourg déserté par ses habitants, où alternent les villes mortes, les forêts sauvages et les villages abandonnés …Mais Mike Olinger est-il vraiment seul dans ce paysage désolé ? …c’est loin d’être sûr. 

Luxembourg Zone rouge 

"...le roman combine récit divertissant et avertissement écologique dans une puissante évocation d’un pays dévasté." Tageblatt

"Un étrange voyage dans un Luxembourg ravagé par une catastrophe nucléaire et déserté par ses habitants. Un roman, sans doute, mais qui donne à réfléchir." RTL

Luxembourg Zone rouge a fait dès sa sortie l’objet de commentaires et d'analyses. Citons en particulier, la très intéressante étude comparative de Sébastian Thiltges de l’Université du Luxembourg. « L’intérêt principal de ce roman, nous dit ce chercheur, est la relocalisation du désastre nucléaire dans le contexte géographique et culturel de l’auteur et de ses lecteurs. En résulte la mise en garde que les risques liés au nucléaire concernent tout le monde (…) En imaginant l’explosion de Mortange/Cattenom, le roman de Decock inscrit donc le Luxembourg dans la tragique histoire mondiale des catastrophes nucléaires, tout en mettant au jour les particularités culturelles propres au territoire et à sa population. Celles-ci sont de prime abord valorisées grâce à l’attachement affectif qui lie le protagoniste à sa terre natale (…) Le roman confronte ainsi systématiquement les représentations culturelles du Grand-Duché aux paysages post-apocalyptiques qu’observe le protagoniste. (…) La catastrophe nucléaire véhicule ainsi des angoisses partagées avec d’autres scénarios apocalyptiques, comme la perte du sol, que ce soit à cause d’un affrontement armé ou du changement climatique. Plus que d’imaginer l’événement dans un autre contexte local, la relocalisation que propose Pierre Decock, qui est également l’auteur de nombreux polars régionaux, va de pair avec une appropriation (…) qui met en exergue la dimension culturelle de l’événement. »

Sébastian Thiltges,  "La représentation interculturelle du désastre nucléaire entre appropriation et  cart : deux exemples luxembourgeois ", RELIEF – Revue électronique de littérature française, vol. 16, n0 1, 2022, p. 210-226.